Les formations avioniques dispensées par le Greta Seine-et-Marne à Meaux, en Seine-et-Marne, regroupent l’électricité, l’électronique et les systèmes de commandes de bord des avions. Elles s’appliquent aussi bien aux petits aéronefs qu’aux avions de ligne ou aux appareils équipés de moteurs à turbine. Dans un territoire comme l’Île-de-France, cette spécialité prend tout son sens. « La région francilienne est la première d’Europe en production d’aéronefs », rappelle Frédéric Lecœuvre, conseiller en formation professionnelle à l’Académie de Créteil. Son rôle consiste à développer des formations adaptées aux besoins économiques et à en assurer le financement. Et pour l’avionique, la demande est immense.
Un territoire au cœur de l’industrie aéronautique
L’Île-de-France concentre une véritable constellation d’entreprises et de sous-traitants dans le domaine aéronautique. « Il y a Safran, premier fabricant mondial de moteurs d’avion, mais aussi Dassault pour les avions militaires et les jets privés Falcon, Airbus Hélicoptères, et auparavant Ariane Espace aux Mureaux. On trouve également des fabricants de pièces pour radars ou systèmes de vol », détaille Frédéric Lecœuvre.
À elle seule, la région Île-de-France se place en tête de la production aéronautique européenne, et la France figure au premier rang mondial. Ces implantations industrielles offrent un environnement unique, mais posent aussi un défi : répondre à une demande considérable de main-d’œuvre qualifiée.
En réponse à une forte demande de main-d’œuvre
« Les besoins en main-d’œuvre sont énormes, et c’est là que nous intervenons », insiste Frédéric Lecœuvre. Les perspectives sont concrètes et immédiates.
Les gens qui s’engagent dans cette formation ont la garantie d’avoir un débouché professionnel. C’est la certitude, pour des jeunes comme pour des moins jeunes, d’obtenir un emploi.
En clair, cette formation est une voie directe vers un métier sûr, dans un secteur en pleine expansion, où la rigueur et la technicité ouvrent de réels horizons.
Une formation financée et ouverte à tous
Ces parcours s’adressent à des publics variés. Demandeurs d’emploi, personnes en reconversion professionnelle ou salariés en transition peuvent y trouver leur place. « Tous les ans, nous accueillons des gens qui ont un projet de transition professionnelle », note le conseiller.
Les modalités financières constituent un autre atout. « Ces formations sont financées par la Région Île-de-France, par les OPCO – les organismes qui collectent les cotisations formation des employeurs – et par le CPF. Il n’y a donc pas de participation propre à la charge des stagiaires. »
Cet accès facilité permet à des personnes issues de milieux très divers de se former à un métier d’avenir, sans obstacle financier.
Le CAP avionique de Meaux, un parcours accéléré
Au lycée Pierre-de-Coubertin de Meaux, le Greta Seine-et-Marne propose un CAP aéronautique option avionique. La formule est adaptée aux attentes du marché.
« Nous avons la particularité de condenser les diplômes. Le CAP, qui dure habituellement deux ans, est ramené à un an, et il en est de même pour le bac pro », explique Frédéric Lecœuvre.
Chaque session accueille jusqu’à 12 participants, avec un équilibre entre cours théoriques et stages en entreprise.
« La Région a acheté deux parcours de formation. L’un démarre en octobre pour se terminer en avril, et l’autre débute en avril pour finir en septembre. »
Ces formats intensifs et professionnalisants offrent une première qualification rapidement valorisable sur le marché du travail.
Un site et des équipements à la pointe
A Meaux, la formation bénéficie de conditions matérielles exceptionnelles. « Le bâtiment aéronautique a été inauguré le 1er septembre 2024 », ajoute le conseiller. Moderne et parfaitement équipé, il dispose de véritables aéronefs pédagogiques :
- deux avions,
- un petit hélicoptère,
- des pièces neuves,
- des simulateurs de vol.
« Les entreprises ont contribué afin que le matériel corresponde aux standards attendus », précise-t-il. Ce partenariat entre le lycée, la Région et les industriels permet de former les stagiaires dans un environnement en phase avec les exigences du secteur aéronautique, où chaque geste doit être précis et rigoureusement contrôlé.
Un métier exigeant mais accessible
« Les prérequis pour le CAP sont faibles. C’est un premier niveau qui permet à des personnes sans qualification ou avec une qualification éloignée d’intégrer l’aéronautique », insiste Frédéric Lecœuvre.
Les diplômés deviennent monteurs-câbleurs, chargés de réaliser câblages et branchements électriques dans les avions. « C’est un travail extrêmement soigné, qui respecte scrupuleusement les normes aéronautiques, mais sans toucher aux commandes de vol. »
Contrairement aux idées reçues, l’aéronautique n’exige pas de force physique particulière, « on porte des câbles qui ne sont pas lourds. »
Nous formons des personnes de 18 ans à plus de 55 ans. Et nous encourageons fortement la formation des femmes. A l’issue, tout le monde trouve du travail.
Des débouchés multiples, du civil au militaire
La diversité des carrières renforce l’intérêt de cette formation. Aviation civile et aviation militaire recrutent dans les mêmes proportions.
« Souvent, les formations sont duales, avec une part civile et une part militaire, comme chez Thalès », observe Frédéric Lecœuvre. L’armée représente d’ailleurs une source importante de débouchés.
En contrepartie, le secteur reste très encadré : un casier judiciaire vierge est exigé et des enquêtes de sécurité sont menées par la Direction générale des services.
Une filière exigeante tournée vers l’avenir
Les qualités attendues sont précises : goût du travail bien fait, respect strict des consignes de sécurité et discipline. L’aéronautique impose des contrôles qualité d’un niveau exceptionnel. Mais pour ceux qui aspirent à exercer dans un environnement stimulant, les perspectives sont réelles.
« Si vous aimez travailler dans de bonnes conditions, avec une belle évolution professionnelle possible, l’aéronautique est faite pour vous », conclut Frédéric Lecœuvre.
Au lycée Gaston Bachelard, 32 avenue de l’Europe, 77500 Chelles
Tél. : 01 64 21 43 46 – Courriel : [email protected]
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