Découverte
Par Rafael Miró, publié le 29 novembre 2024
5 min
Avec la multiplication des satellites, l’industrie spatiale est un secteur porteur. De nombreux métiers sont recherchés, parmi lesquels des ingénieurs, des techniciens, mais aussi… des avocats !
Inconnue du grand public, l’industrie spatiale est pourtant un domaine en plein essor. Plusieurs technologies, comme le guidage GPS, la prévision météorologique et la communication satellite, requièrent l’envoi dans l’espace de dizaines de satellites par année, qui coûtent chacun plusieurs millions de dollars. Selon le ministère de l’Économie, l’industrie spatiale représente ainsi 57.000 emplois en Europe, dont 40% en France, et serait appelée à grossir dans les prochaines années… une opportunité !
Découvrez trois secteurs porteurs de l’industrie spatiale.
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Ingénieur aérospatial, de la conception des satellites à leur protection, en passant par la construction
Les ingénieurs sont au centre de l’industrie spatiale. Dès l’étape de la conception d’un satellite ou d’une fusée, ce sont eux qui sont chargés de mettre au point les logiciels, le fuselage et les systèmes électriques de l’engin. Ensuite, au moment de l’assemblage, d’autres ingénieurs supervisent et organisent le travail des techniciens. Et même une fois que le satellite orbite dans l’espace, ce sont encore des ingénieurs se mêlent de le protéger contre des cyberattaques !
Que ce soit en école d’ingénieurs ou à l’université avec un cursus master en ingénierie (CMI), il faut atteindre le niveau bac+5 pour avoir le titre d’ingénieur. En France, 11 écoles d’ingénieurs sont centrées spécifiquement sur l’aéronautique, avec un « noyau dur » autour des six écoles membres du groupe ISAE et en particulier de l’ISAE-Supaero (Toulouse), considérée comme l’une des plus prestigieuses du secteur. Quant aux CMI, deux programmes sont recensés : l’un à Paris-Nanterre et l’autre à l’université de Bordeaux.
À noter qu’il est quand même possible de travailler dans le spatial avec un diplôme d’ingénieur connexe, comme avec un diplôme d’ingénieur mécanique ou informatique. Selon la spécialité choisie, le salaire en début de carrière varie entre 2.000 euros et 2.500 euros, avec toujours une possibilité de progression.
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Des soudeurs aux spécialistes des engins, le spatial a besoin de techniciens
Pas besoin d’un diplôme d’ingénieur pour être impliqué directement dans la construction d’engins spatiaux ! Toute la chaîne de production, d’entretien et de vérification des engins destinés à aller dans l’espace requiert des expertises manuelles et techniques qui s’apprennent lors de formations courtes. Par exemple, ce sont des techniciens qui forgent les pièces d’un satellite, ou qui effectuent les tests pour s’assurer que rien n’est défectueux.
Il existe un CAP (niveau bac-1), un bac pro (niveau bac) et un BTS (niveau +2) spécifiquement dédié à l’aéronautique. Trois options sont proposées dans ces formations, qui peuvent être très sélectives : l’option « avionique », qui se concentre sur les circuits électriques, l’option « structure », qui se concentre sur les ailes et sur la carrosserie, et l’option « systèmes », qui se concentre sur les moteurs et les systèmes internes des engins.
Ces parcours spécialisés sont loin d’être les seuls chemins possibles pour travailler comme technicien dans le spatial : il existe d’autres programmes qui forment leurs étudiants à des expertises connexes, comme la soudure, la chaudronnerie, la fonderie ou même le support client. Niveau salaire, pour la plupart de ces domaines, il faut s’attendre à travailler au Smic en début de carrière, surtout avec un CAP ou un bac pro. En général, les BTS permettent de se spécialiser davantage et de trouver plus facilement du travail.
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Le droit spatial, une spécialité pointue et transdisciplinaire
Comme l’envoi de satellites dans l’espace mobilise énormément d’argent, de contrats et d’aléas juridiques, toute une expertise légale s’est développée autour de l’industrie spatiale. Il s’agit d’une spécialité pointue, qui mêle droit international, droit des affaires et droit public.
En France, il existe une seule formation juridique centrée principalement sur l’espace : le Master 2 Droit des Activités Spatiales et des Télécommunications (DAST), qui se fait en un an à Paris-Saclay. Très sélectif, il prépare à la fois à l’industrie de l’espace et à l’industrie des télécommunications. « Le DAST est la voie royale de l’industrie spatiale, mais on peut aussi y entrer en se formant au droit des contrats ou au droit international », explique le professeur Armel Kerrest, président de l’Association pour le développement du droit de l’espace en France.
À noter qu’il existe aussi des formations en droit spatial à l’étranger, en particulier à l’université McGill au Québec et à l’université de Leyde aux Pays-Bas, mais que celles-ci sont plus onéreuses.
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