Les traînées blanches de condensation laissées par les avions auraient un impact quasi similaire aux émissions de CO2 dans le réchauffement climatique. Des recherches récentes suggèrent qu’une modification mineure de l’altitude de vol pourrait significativement réduire ce phénomène. Un outil numérique aide les compagnies aériennes dans des choix écoresponsables de leurs vols.
Des traînées blanches dans le ciel, comme un stigmate de plus de l’empreinte laissée par les avions en termes de changement climatique. Il y a les émissions de CO2 mais aussi les non CO2 comme ces fameuses traces de condensation. Elles auraient un impact sur l’environnement, de plus courte durée, mais plus intense.
Pour beaucoup de climatologues, l’impact des traînées de condensation sur le climat est du même ordre de grandeur que celui du CO2. Le secteur aérien est régulièrement pointé du doigt pour son impact sur le changement climatique. Les avions et le carburant ont été modifiés en vue d’obtenir une neutralité carbone d’ici 2035. On peut désormais suivre l’impact CO2 et non CO2 des vols grâce à un outil opérationnel depuis Toulouse.
Au 105 avenue du Général Eisenhower à Toulouse, se trouve Thales avionics SA.
Le groupe a élaboré un estimateur « Flights-Footprint » (empreintes des vols) aidant les compagnies aériennes et les opérateurs à choisir les itinéraires les plus efficaces pour leurs vols afin d’avoir le moins d’impact sur l’environnement.
Ce nouvel outil Flights-Footprint, grâce à des algorithmes sophistiqués, permettrait aux pilotes et aux compagnies aériennes de prendre des décisions anticipées ou presque en temps réel pour réduire les nuisances environnementales. Les pilotes reçoivent un plan de vol, et à tout moment pendant le vol, une mise à jour peut encore faire varier l’altitude ou la trajectoire pour éviter la formation de ces nuages.
Selon Yannick Assouadir, Directeur Général Adjoint Avionique & Thales qui avait rédigé un article sur ce sujet, cet outil « utilisant des données existantes de profil de vol et de trajectoires combinées à des informations météorologiques » permettrait de « calculer, par exemple, où se sont formées les traînées de condensation, et rendant ces informations disponibles aux compagnies aériennes, aux pilotes et au contrôle aérien pour prévoir et planifier des vols plus vertueux et plus respectueux de l’environnement. »
L’effet de serre généré par ces traînées de condensation empêche la chaleur de la Terre de remonter vers l’espace, un phénomène particulièrement observable la nuit. Des études menées par la NASA et l’Imperial College de Londres ont identifié ces nuages comme « la plus grande variable de la température et du climat de la planète ». Le journaliste spécialisé Michel Chevalet explique le phénomène.
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Elles apparaissent généralement dans des zones de haute altitude, très froides et dans une atmosphère très humide. Pour faire simple, ce sont des particules de suie qui se transforment en cristaux de glace si ces conditions sont réunies, ce qui crée un nuage très opaque qui empêche les rayonnements de la Terre de s’échapper.
Ce phénomène est très localisé et très ponctuel. Il s’estompe assez rapidement (2 jours maxi) mais l’impact sur l’environnement est fort. Selon les experts, en modifiant de 10% les vols, on pourrait réduire de 80% l’effet de ces traces blanches dans le ciel. D’où la nécessité d’avoir des outils numériques très élaborés pour prendre en compte les différents paramètres : altitude, nature du terrain, la saison, l’heure de la journée, le carburant, etc… On parle beaucoup des avions à hydrogène qui ne génèrent pas de suies mais en revanche beaucoup plus de vapeur d’eau.
Après avoir été montré du doigt pour les émissions de CO2, le secteur aérien a pris conscience de la nécessité de lutter contre la formation de ces traînées de condensation. Plusieurs compagnies aériennes comme American Airlines ou Etihad Airways sont en phase d’expérimentation. Selon le média L’Usine Nouvelle du mois de février, « des essais en vol avec Air France et Swiss Air sont prévus d’ici à deux ans. »
L’intelligence artificielle et une concertation au niveau des contrôles aériens de plusieurs pays pourraient faciliter la mise en place d’un outil permettant aux avions d’être davantage écoresponsables.
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