Safran-Autre rapprochement avec Thales envisageable dans l’avionique

Publié le 21 déc. 2011 à 12:42

PARIS, 21 décembre (Reuters) – Tout rapprochement des activités de Safran et de Thales dans le domaine de la navigation inertielle ne pourrait se faire que dans le cadre plus large de l’avionique, qui regroupe les équipements électroniques à bord d’un avion, a déclaré mercredi le PDG de Safran, Jean-Paul Herteman.

La navigation inertielle, qui permet à un avion de se guider automatiquement, faisait partie du périmètre d’échange d’actifs en discussion depuis près de deux ans entre les deux équipementiers pour la défense, l’aérospatiale et la sécurité, mais elle reste finalement en dehors de l’accord a minima qu’ils ont signé mardi.

Thales et Safran ont ainsi annoncé, sous la pression de l’Etat qui détient respectivement 27% et 30% de leur capital, un projet de création de coentreprise à parité dans l’optronique, technologie mêlant optique et électronique qui facilite notamment la vision de nuit des soldats.

Conçue sur le modèle de CFM, la JV à 50/50 de Safran et General Electric dans les moteurs d’avions, elle n’aura qu’un but commercial et technique, sans échange d’actifs industriels, répondant ainsi aux inquiétudes des salariés.

« Les programmes en navigation inertielle sont sur leur lancée. Il aurait été extrêmement difficile de trouver quelque chose qui ait du sens industriel et en plein accord avec la défense. On a laissé ça pour une nouvelle étape », a déclaré Jean-Paul Herteman devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Il a souligné que cette activité, qui représente un peu moins de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires chez Safran et quelques dizaines de millions chez Thales, reposait sur des programmes existants bien ancrés. Les unités de production à Châtellerault (Vienne) pour Thales et à Montluçon (Allier) pour Safran sont difficiles à transférer, a-t-il ajouté.

« Ma conviction personnelle (..) est que le vrai champ pertinent pour de nouveaux regroupements porteurs de progrès n’est pas simplement un champ de la navigation inertielle », a dit Jean-Paul Herteman, notant l’absence de ‘pure player’ dans cette activité. « Tout ceci est en général intégré dans un ensemble plus large qu’on appelle l’avionique ».

Or Thales et Dassault Aviation, son premier actionnaire industriel, ont toujours refusé d’inclure dans le périmètre en discussions pour d’éventuels échanges d’actifs l’avionique, contribuant à l’enlisement des discussions.

Le ministre de la Défense Gérard Longuet a déclaré mardi lors d’un point presse à l’occasion de l’accord entre Safran et Thales qu’il appartiendra aux actionnaires des deux groupes d’apporter des « réponses structurantes ». (Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

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