(BFM Bourse) – La banque est repassée à l’achat sur le groupe de technologies et de défense, appréciant les deux dernières annonces de rachats d’entreprises qui amélioreront le profil boursier de la société.
Thales avait été « le tube » du CAC 40 de 2022, avec un gain de 59,5% sur l’ensemble de l’année, grâce au regain d’intérêt du marché pour les valeurs de la défense à la suite de l’éclatement de la guerre en Ukraine.
Le titre reste sur une bonne dynamique cette année, progressant de 13,4% depuis le 1er janvier, soit grosso modo la même performance que celle du CAC 40.
Avec toutefois une anicroche le mois dernier lors de la publication de ses résultats semestriels, qui avait été marquée par un repli de l’action de 4,8%. Les résultats étaient pourtant satisfaisants et les analystes ont peiné à expliquer cette baisse.
Pour Jefferies, le temps est venu de se (re)positionner sur l’action. La banque est ainsi repassée ce lundi à l’achat sur le groupe de défense et de technologies, contre « conserver », précédemment, et a relevé son objectif de cours à 160 euros contre 140 euros auparavant.
À la Bourse de Paris, l’action Thales avance de 2% vers 10h10, signant la plus forte progression du CAC 40.
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Deux acquisitions qui améliorent le profil boursier
Un point important est mis en valeur par Jefferies: après l’annonce de deux grandes opérations de croissance externe, Thales est « désormais plus attrayant » car ces deux projets d’acquisitions vont « booster l’equity story », c’est-à-dire, pour simplifier, embellir l’histoire que raconte une entreprise au marché pour le séduire.
Thales a, en juillet, annoncé coup sur coup deux très grands projets d’acquisitions, à savoir ceux du britannique Cobham Aerospace Communications (1,1 milliard de dollars), dit « AeroComms », et du californien Imperva (3,6 milliards de dollars).
Spécialisé dans les systèmes de communication de sécurité pour les cockpits d’avions, Aerocomms viendra enrichir les produits d’avioniques (les équipements informatiques et électriques à bord d’un avion) commercialisés par Thales. De son côté, Imperva représente un tournant majeur pour Thales dans la cybersécurité, en apportant d’importantes compétences dans la sécurité des applications et des données. Cette entreprise empêche par exemple les attaques DDoS (attaque par déni de service) qui surviennent lorsque des hackers tentent de saturer la bande passante du réseau d’un service.
Ces deux opérations doivent être finalisées sur la première partie de 2024 (début 2024 pour Imperva).
Avec ces deux nouvelles acquisitions, Jefferies considère que Thales a renforcé son potentiel de croissance en étant davantage exposé à la cybersécurité. La banque a ainsi retenu une hypothèse plus élevée de croissance organique moyenne annuelle, tablant sur un chiffre de 7% pour la période 2023-2025 contre 6% auparavant. Elle retient également une marge opérationnelle plus élevée (12,7% en 2025 soit 50 points de base) car ces deux acquisitions améliorent également la rentabilité du groupe.
La bonne dynamique du Rafale
D’autres éléments poussent Jefferies à revoir sa copie sur Thales. Premièrement, la vigueur commerciale du Rafale, l’avion de chasse de Dassault Aviation, dont les équipements fournis par Thales représentent entre 20% et 25% de sa valeur totale.
« La dynamique du Rafale s’est clairement accélérée, et avec la commande de 18 Rafale par l’Indonésie au cours de l’été, le potentiel de 18 Rafale supplémentaires d’ici à la fin de l’année et les 26 Rafale de l’Inde au cours de l’exercice 2024, nous voyons la performance du flux de trésorerie libre s’améliorer considérablement au cours de la période 2023-20225 (+0,7 milliard d’euros au cours de la période) », écrit la banque.
Jefferies considère également que des éléments négatifs pour l’avenir boursier Thales sont déjà survenus (comme la perte du contrat avec l’opérateur de satellites Telesat) ou se sont volatilisés (la crainte du marché de voir Thales racheter Atos ou une partie d’Atos, ce que la société n’a pas fait).
A noter que Jefferies a également relevé son objectif de cours sur Safran, passant à 165 euros contre 140 euros précédemment tout en restant à « conserver ». Jefferies souligne que ses activités d’après-vente (maintenance, réparation, pièce de rechange, révision) font face à une base de comparaison exigeante au troisième trimestre. En conséquence, le chiffre d’affaires du troisième trimestre de Safran pourrait constituer un catalyseur négatif, explique Jefferies.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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